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L'illusion du séducteur
et la femme inviolable

La plupart des violances (1) ne triomphent qu'avec le concours de l'auto-violance. Plus généralement, ce qui est en question, c'est le degré de soumission installé par l'environnement de l'enfant (famille, école et catéchisme éventuellement...). Plus la personne est soumise, plus le contraignant peut faire l'économie d'une pression lourde.

Quand la soumission est absolue,
 la contrainte devient totalement inutile

Bien des parents sans doute seraient surpris si on leur disait que la docilité qu'ils ont installée à leur profit dans la petite enfance, a fonctionné ensuite au bénéfice d'une secte ou de violants individuels divers. Il est malheureusement très courant que tout soit subi passivement dans une soumission absolue laissant au violant l'illusion que l'autre est consentant et que par conséquent il n'y a ni victime ni violance. La personne est bloquée non seulement à l'expression mais aussi à l'idéation même d'un refus. La pensée qu'elle pourrait ne pas se laisser faire, qu'elle en a le droit, ne lui vient même pas.

L'incapacité à dire non réduit une partie de la population (hommes, femmes, enfants) à une forme tragique et paradoxale d'inviolabilité
: On ne peut violer qu'un être capable d'exprimer son refus, ne serait-ce que faiblement. Pour ces êtres secrètement mutilés, les violances les plus décisives eurent lieu dans la première enfance. On remarquera que dans ce cas malheureusement courant, il n'est plus nécessaire que l'agression fasse le lit de la violance. La victime renoncera à porter plainte parce qu'elle sait plus ou moins clairement que ceux qui lui ont causé le dommage le plus grave, ne seront pas dans le box des accusés. La victime renoncera à porter plainte puisqu'elle ne pourra pas faire état d'une quelconque résistance, et elle retournera l'agressivité contre elle-même (suicide, dévalorisation et culpabilisation plus ou moins intenses et définitives)...

Quand le séducteur réussit à remplir son tableau de chasse en évitant le pénal, il finit par se croire invulnérable. Et s'il tombe sur une femme capable de lui résister, une femme qui prend le risque de porter plainte...

Qui passe impunément à l'orange, finit toujours par passer au rouge…

Bien entendu, toute ressemblance avec des personnes existant ou ayant existé serait pure coïncidence.

Igor Reitzman - 04 07 2011

 

Hors les 4 dernières lignes, ce texte est extrait de mon livre

Longuement subir puis détruire
disponible intégralement sur ce site

 

(1) Si vous êtes surpris par ce a dans violances, c'est que vous n'êtes pas encore familiarisé avec la distinction capitale que je propose entre violances et agressions.

Pour comprendre totalement le présent article sans lire mon essai (200 pages !), cliquez sur

Résumé en un tableau d'une page (1page seulement!)

Et pour un condensé de première clarification cliquez sur

Masquer l'oppression : Un efficace détournement du concept de violence

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Si ces visites ont aiguisé votre appétit et votre soif de lucidité

Pourquoi ne pas tenter un un second approfondissement :

:Analyse d'une violance (protagonistes et variables)

Vous pouvez lire aussi :

Les enfants du
rouleau-compresseur

(l
e dressage à la soumission)

Famille et soumission

* Naturellement mauvais, l'enfant ?

* Un poème important de Victor Hugo

Ecole et soumission

* L'absence de liberté
dans l'école traditionnelle


* De la violance de l'Ecole
à l'agression de l'élève

* Le bizutage comme
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