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La férocité tranquille
des  économistes libéraux


• Quand le salaire augmente, la mortalité diminue et le nombre de chômeurs finit par s'accroître à un point tel que le salaire diminue, tombant en dessous de ce qui permet à la famille de survivre. C'est une période dans laquelle la faim assure une docilité maximale. Mais la surmortalité finit par faire remonter le salaire, etc. La loi de l'offre et de la demande est appliquée à la force de travail considérée comme une marchandise dans une société close, totalement libérale, sans syndicats ouvriers pour imposer une législation sociale. C'est la société vue par le Révérend Malthus, pasteur anglican à la fin du XVIIIème siècle…

XVIIIème siècle

Bertrand Mandeuille : "S'il ne faut pas laisser les ouvriers mourir de faim, il ne faut pas no plus leur donner de quoi économiser. La seule chose qui puisse rendre laborieux le travailleur, c'est un salaire modéré.."

Quesnay : "C'est un grand inconvénient que d'accoutumer le peuple à acheter le blé à trop bas prix ; il en devient moins laborieux, il se nourrit de pain à peu de frais et en devient paresseux et arrogant…"             

XIXème siècle

RICARDO : "Le prix naturel du travail .est celui qui fournit aux ouvriers les moyens de subsister et de perpétuer leur espèce sans accroissement ni réduction."

Adam Smith : "Un homme reçoit le prix naturel de son travail quand ce prix est suffisant pour le faire vivre pendant le temps de son travail, pour le rembourser des frais de son éducation..."

Déclaration de Casimir Perrier, ministre du roi Louis-Philippe en 1831, après l’insurrection des canuts de Lyon : " Il faut que les ouvriers sachent bien qu’il n’y a de remède pour eux que la patience et la résignation."

XXème siècle

Fontanille représentant du C.N.P.F. à la Commission Supérieure des Conventions Collectives en 1950 : " Il importe de maintenir une part de misère dans le minimum vital pour éviter aux ouvriers de sombrer dans la paresse."